Pierre Souvignet, président du club Entreprendre en Haut Forez : « Nous représentons plus de 500 salariés »
Pierre Souvignet, dirigeant de Boule Obut à Saint-Bonnet-le-Château, succède à Claude Pélardy, de la société Stof, à la présidence du club Entreprendre en Haut Forez. Rencontre.
Le club Entreprendre en Haut Forez réunit des entreprises et des commerçants de ce territoire soit un peu plus de 70 adhérents. Pierre Souvignet dirigeant de la Boule Obut à Saint-Bonnet-le-Château en est le nouveau président depuis le 19 octobre 2023.
Pierre Souvignet, quelle est la vocation du club Entreprendre en Haut-Forez ?
Nous avons créé une association, il y a près de sept ans. Petit à petit, un groupe non-homogène s’est créé, avec des industriels, des commerçants, des artisans. C’est un regroupement de représentants du tissu économique local, destiné à échanger ensemble, avant d’aller chercher des choses à l’extérieur. Nous sommes aujourd’hui plus de 80 entreprises adhérentes, autour de Saint-Bonnet-le-Château, mais sur tout le haut-Forez, et jusque dans la Plaine du Forez, mais aussi du côté proche de l’Auvergne.
Votre club défend-il des intérêts économiques et politiques ?
Nous n’avons pas un rôle politique. Notre rôle est notamment d’échanger avec les pouvoirs publics et les instances territoriales pour connaître leurs ambitions en matière de développement des zones économiques, industrielles artisanales. Nous devons garder un œil sur les autorisations de construire par exemple. Nous sommes sur plusieurs communautés de communes, donc nous ne dépendons pas forcément de le même politique locale.
« Quand on est entrepreneur, on a trop la tête dans le guidon. Il faut que l’on s’ouvre l’esprit, que l’on prenne le temps pour aller voir ce qui se passe ailleurs », partage Pierre Souvignet nouveau président du club Entreprendre en Haut Forez et dirigeant de Boule Obut à Saint-Bonnet-le-Château. »
Vous portez des valeurs d’entraide du point de vue notamment des normes qui s’imposent aux entreprises ?
Notre projet est aussi de voir comment résoudre nos problèmes administratifs et techniques, par exemple en matière de gestion des déchets. Ou encore en organisant des rencontres autour de la cybersécurité de nos entreprises. Nous sommes un groupe hétérogène, et un artisan n’aura pas les mêmes problématiques qu’un industriel. Je pense qu’en totalité, nous représentons plus de 500 salariés.
Quels projets allez-vous développer cette année ?
Nous allons déployer un site Internet pour donner de la visibilité aux informations de notre réseau.
Nous allons continuer à travailler avec les écoles, collèges et lycées pour parler de nos métiers. Il faut motiver les jeunes générations pour ne pas les voir partir. Et parce qu’il est important de favoriser les échanges entre adhérents, nous organiserons des visites d’entreprises, assorties de sorties ludiques. L’idée n’est pas de faire grossir l’association et de perdre en lisibilité ou en convivialité.
En tant que président, quelle touche allez-vous apporter ?
Quand on est entrepreneur, on a trop la tête dans le guidon. Il faut que l’on s’ouvre l’esprit, que l’on prenne le temps pour aller voir ce qui se passe ailleurs. Il s’agit aussi d’essayer de créer une cohésion avec les écoles, en lien avec l’apprentissage, et l’industrie. Il faut que nos adhérents puissent surmonter leurs difficultés en s’entraidant : les portes sont ouvertes et le téléphone est là. Par exemple, certains se questionnent sur mon entreprise : comment une entreprise industrielle a pu ouvrir un restaurant, une salle de séminaire, organiser des stages. Des choses que je n’aurais pas imaginées il y a 30 ans. C’est important de s’ouvrir pour que les gens comprennent.